• Vite Vide, pressée de se laisser happer par les hanches encore par lui, de se sentir portée, légère comme une plume. »

    Les mots de Jouibrulance : « Vide, vite d’être sucée lèchée encore par lui, de se sentir légère entre ses bras, comme une plume. »Il parle avec ce sourire qu’on n’arrive pas à déchiffrer.

     

    « Tu sais, dit-il, je ne suis pas si différent de toi.
    On avance dans la vie comme sur une route qu’on ne connaît pas.
    On cherche, on teste, on trébuche, on apprend.

    Certains s’accrochent à la première halte,
    d’autres, comme nous, ont besoin d’aller plus loin,
    de comprendre ce qui se cache derrière chaque virage.

    Ce n’est pas une chasse, c’est une quête.
    Ce que je poursuis, ce n’est pas le corps des autres,
    c’est le reflet que je découvre de moi-même à travers eux. »

    Il rit, un rire à moitié sincère.

    « Oui, j’ai connu des routes cabossées, des vieilles voitures qui tremblaient à chaque tournant,
    et j’ai rêvé de machines de course, rapides, parfaites.
    Mais avec le temps, j’ai compris que ce n’était pas la vitesse qui comptait —
    c’était la route, c’était le voyage,
    c’était ce qu’on devient en roulant. »

    Il se tait un moment, puis ajoute :

    « Alors ne me juge pas trop vite.
    J’ai joué, oui, j’ai menti parfois.
    Mais tout ce que je cherchais, c’était de sentir que je vivais.
    Et si toi aussi tu cherches cela,
    alors tu me comprends déjà. »

    La réponse de la lectrice

    Elle l’écoute.
    Elle reconnaît dans sa voix cette musique qu’elle a déjà entendue : celle qui charme, qui justifie, qui se raconte mieux qu’elle ne s’excuse.

    Elle ne le déteste pas — elle le voit.
    Elle comprend ce besoin d’avancer, de découvrir, de se mesurer au monde et à soi.
    Mais elle sait aussi que, dans sa quête, il a laissé des traces sur ceux qu’il a croisés.

    Alors elle lui répond doucement :

    « Oui, je comprends.
    Tu cherches à te nourrir de l’expérience, à grandir, à sentir la route sous tes pas.
    Moi aussi, j’ai cherché à comprendre la vie à travers les autres.

    Mais la différence, Jouibrulance, c’est que moi, j’ai appris à ne plus confondre la découverte et la destruction.
    On peut apprendre sans blesser,
    on peut grandir sans consommer.

    Tu dis que tu vis pour ressentir.
    Moi, je veux ressentir pour vivre.

    Tu vois la route comme une chasse.
    Moi, je la vois comme un retour vers soi. »

    Elle se lève, sourit sans colère.

    « Continue ta course si tu veux,
    mais sache que ceux qui vont trop vite ne voient jamais le paysage.
    Et moi, j’ai décidé de marcher.
    Parce qu’à mon rythme, je vois tout — même les mirages. »

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