• Un “Huuuum” satisfait s’échappa d’elle, signe qu’elle aimait vraiment ce goût chaleureux qui réchauffait ses papilles.

    Langue vorace, elle explore les contours du monde, happant tout ce qui flotte, formes libres et saveurs dispersées. Elle veut faire entrer le goût, qu’il soit salé, sucré ou âcre, en elle — ce feu doux ou brutal. Chaque saveur flottante devient offrande, chaque nuance une prière à sa faim. Les corps, les pensées, les traces du vent : tous dans sa gorge, où ils s’entrelacent, fusionnent dans un vertige. Elle est vorace de saveurs, elle cherche tout ce qui flotte, même les silences — surtout ceux-là. Saveur salée ou âcre, rien ne lui échappe.

    Souffle partagé

    Yeux dans les yeux,


    Elle le regarde, profonde, sans détour,
    Comme si tout pouvait naître là, dans cette simple étendue.
    Elle lui offre son souffle.
    Pas une parole, pas un murmure,
    Juste un souffle d’air,
    Un souffle partagé.

    Elle aspire de sa bouche,
    Comme si elle voulait le faire entrer tout entier dans son être,
    Absorber son essence,
    Fusionner avec lui,
    Et dans ce souffle,
    Elle cherche tout ce qui flotte sur sa langue vorace, avide de les faire tous entrer dans sa gorge, où ils s’entrelacent, pour savourer leur goût

    — salé, sucré, ou âcre.Sa langue vorace cherche tout ce qui flotte.

    Avide, elle aspire le goût — salé, sucré, âcre.
    Saveurs éparses ou saveurs profondes,
    toutes s’enlacent dans sa gorge.
    Elle dévore, elle réclame encore,
    insatiable, affamée de tout ce qui dérive.

    Elle laissa échapper un long “Huuuum” en savourant la chaleur du goût sur sa langue, tellement elle adorait cette saveur.   ....Elle ouvre les lèvres doucement,
    Le temps suspendu,
    L’air se fait lourd,
    Puis léger,
    Comme une danse invisible,
    Un mouvement, un frisson d'énergie pure.
    Elle lui donne ce souffle,
    Ce souffle vital,
    Et il le prend,
    Non pas pour respirer, mais pour s'unir.

    Alors elle aspire encore,
    Plus loin, plus profond.
    Elle aspire leurs souffles à tous,
    Comme si elle voulait les recueillir,
    Les attirer en elle,
    Les faire venir à l’appel de sa chaleur.

    Elle les sent approcher,
    Portés par son désir,
    Par ce souffle chaud qu’elle relâche,
    Où chacun d’eux vient se fondre,
    Se mêler à elle,
    Dans cette brume invisible et brûlante.

    Tous deux, dans cet échange,
    Sont emportés,
    Leurs corps et leurs esprits,
    Se mêlent dans ce flux invisible,
    De lumière, d'air, et de désir.
    Un souffle, puis un autre,
    Comme une vague qui grandit,
    Qui ne fait que croître,
    Jusqu’à ce qu’ils soient tous ensemble,
    Dans cette même énergie.

     

    Dans ce souffle, ils n'ont plus de forme,
    Juste l’essence du lien,
    Un instant suspendu où tout s’efface,
    Où il n’y a plus qu’un,
    Une union de corps, de souffle, d'âme.
    Et dans ce souffle d’air,
    Tous deux se retrouvent,
    Comme si tout était déjà là,
    Avant même qu'ils n’aient touché l’autre.

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