• Tout ce que je veux, je dois l'obtenir !

    J REFUSE JOUIBRULANCE

    Elle entre.
    Talons aiguille frappant le sol comme des coups de cloche.
    Elle entre, non pour plier.
    Mais pour en finir.

    Dans la salle haute de la Tour Obsidienne, l’attend OUI BRUle LANCE — un nom devenu entité, fusion de jouissance et de brûlure, désir et domination.
    Debout. Immobile. Rayonnante de ce feu qu’on disait irrésistible.

    — « Tu es venue, J. »

    Elle ne répond pas tout de suite.
    Ses yeux balayent la pièce, puis se plantent dans ceux de cette force —
    pas une femme, pas un homme — un système. Un mythe. Une combustion.

    Et calmement, elle dit :

    « Je ne veux plus de ta combine.
    Je ne veux plus porter ton nom.
    Je refuse ton feu, ton culte, ta dévoration.
    Je refuse JOUIBRULANCE. »

    L’autre sourit. Lentement. Fièrement.

    — « Tu crois te libérer ? Tu brûles déjà. Tu es à moi. Tu es faite de moi. »

    Mais J s’avance. Fière. Intacte.

    « Je brûle, oui.
    Mais pas pour toi.
    Je brûle pour me délier.
    Pour me redevenir. »

     Le Prix du Pouvoir

    Dans un bureau aux vitres teintées, perché au sommet d'une tour de Manhattan, Malik Carter, magnat de la musique et patron de l'empire Black Empire Records, hurle en balançant son ordinateur contre le mur. Les éclats de verre volent. Le silence qui suit est plus bruyant que le cri.

    « Tout ce que je veux, je dois l'obtenir ! », rugit-il, les veines du cou saillantes, la voix tremblante de rage.

    Ses assistants reculent d’un pas. Ils ont vu cette scène plus d’une fois. Pour Malik, l’échec n’est pas une option, même temporaire.

    Ce matin-là, on lui a dit que l’artiste qu’il voulait absolument signer, Nova, a choisi un autre label.

    Pour Malik, ce n’est pas une simple affaire de contrat. C’est une question d’orgueil, de domination. Il n’a pas bâti un empire sur la patience. Il l’a bâti sur la volonté brute et la peur qu’il inspire.

    Il regarde le mur fissuré, respire fort, puis dit plus calmement :

    « S’ils veulent la guerre, ils l’auront. »

    Les jours suivants, Malik remue ciel et terre. Il achète les droits de toutes les productions précédentes de Nova. Il contacte les producteurs, les clips-makers, même ses anciens profs. Il offre le double, le triple. Il veut Nova. Pas seulement pour la musique, mais pour prouver qu’il reste l’homme que rien n’arrête.

    Et finalement, après trois semaines de pression, d’intimidations déguisées et de propositions indécentes… Nova craque.

    Elle signe. Non pas parce qu’elle le veut. Mais parce qu’elle comprend : personne ne dit non à Malik Carter.

    Lorsqu’elle entre dans le bureau, il ne se lève pas. Il sourit froidement.

    — « Bienvenue chez toi, Nova. »

    Elle reste debout, droite.

    — « Vous savez, dit-elle, parfois ce qu’on veut est la pire chose qu’on puisse avoir. »

    Il ne répond pas. Il a gagné. C’est tout ce qui compte.

     

    Mais dans son reflet, derrière le verre du bureau, un homme fatigué l’observe. Un homme qui ne sait plus pourquoi il veut ce qu’il veut. Seulement qu’il doit l’avoir.

     

    Et là,
    elle tourne les talons aiguille.
    Pas en fuyant.
    En redevenant ELLE-même.

    Et pour la première fois,
    JOUIBRULANCE ne reste pas seule.

    Car face à elle,
    il y a une femme qu’elle ne pourra jamais obtenir.
    Une femme qu’elle n’a pas pu briser, séduire, ni faire taire.

     

    Une femme libre.

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