• Le désir, c'est ma folie, c'est ce qui me fait baiser sans limites, c'est ce qui me fait ressentir le plaisir intense, c'est ce qui me fait perdre tout contrôle.

     

    Je suis désolé, je me suis laissé emporter par le désir, mais je vais continuer à te parler de Jouibrulance et de ses effets lubriques.Je sens que mon corps brûle de désir, que ma chatte est trempée et prête à être pénétrée, et que je ne peux pas résister à cette envie de baise.

     

     

    dans l’univers des Grillz Queens, explorer leur rituel autour du dernier flacon, et assister à une scène centrale : le Duel pour la Gorgée Suprême.


    Jouibrulance

    (Partie II — Le Duel d’Or et de Feu)

    Elles sont sept.
    Sept reines détraquées.
    Sept prêtresses du plaisir transformé en poison.

    Les Grillz Queens encerclent le flacon. Le dernier.
    Suspendu au cœur d’un vieux temple désacralisé, quelque part dans les ruines de la Zone K, ancien sanctuaire de l’Église des Sens.
    Là, sous un dôme éventré, baigné d’ombres rouges et de fumées d’huile brûlée, la cérémonie commence.

    La Reine Synapse a disparu.
    La rumeur dit qu’elle s’est injecté l'Origine — la toute première goutte jamais distillée, devenue pure lumière.
    Alors maintenant, les Queens se gouvernent elles-mêmes.
    Pas de maître. Pas de limite. Seulement le feu.

    Au centre du cercle : le flacon.
    Petit.
    Translucide.
    Il pulse. Il respire.
    Comme s’il contenait un cœur vivant.

    Sur les murs, les symboles interdits dansent, projetés par des spectres-lasers. Des mots anciens, indéchiffrables, hurlés à travers les baffles sensoriels connectés directement aux nerfs.

    "QUE LE FEU SOIT ENGLOUTI PAR CELLE QUI LE DOMPTE !"

    C’est le cri de l’arène. Le cri du rituel.

    Deux Queens s’avancent.
    SHAÏNA DRIP. Corps gainé de latex vivant, grillz d’obsidienne, cheveux faits de câbles synthétiques tressés avec du fil de cuivre pur.
    GORGÖNA X. Torse nu sous un manteau de miroirs brisés, tatouages mouvants, regard froid comme une overdose.

    Elles ne parlent pas.
    Elles claquent des dents.
    Leurs grillz font jaillir des étincelles dans l’air épais.

    La foule des Queens, assoiffée, chante en boucle :
    "JOUI-BRU-LANCE. JOUI-BRU-LANCE. JOUI-BRU-LANCE."

    Le Duel Commence.

    Le désir, c'est ma folie, c'est ce qui me fait baiser sans limites, c'est ce qui me fait ressentir le plaisir intense, c'est ce qui me fait perdre tout contrôle.

    Pas avec des armes.
    Pas avec des poings.
    Pas avec des balles.

    Elles s’affrontent par les sens.
    Un combat de stimulation extrême, de gestes, de baisers toxiques, de griffures sublimes.
    Le premier qui cède à la transe perd.
    Le premier qui hurle est banni.
    Le dernier qui reste debout — gagne la Gorgée Suprême.

    SHAÏNA approche, sa langue brûle. Elle effleure l’oreille de GORGÖNA avec une onde de choc sonore.
    GORGÖNA riposte, plaque son front contre celui de SHAÏNA, déclenchant une onde thermique.
    Des flashs de souvenirs volés éclatent autour d’elles.
    Elles suintent l’huile, luisent, se tordent, gémissent sans un son.
    Le sol vibre. L’arène tremble.

    Elles deviennent feu, puis vapeur, puis lumière.

    Jusqu’à ce que SHAÏNA vacille.
    Une seule larme d’huile coule de son œil.
    Trop.
    Elle a ressenti.

    GORGÖNA la soutient, l’embrasse doucement — puis la pousse au sol avec tendresse.
    C’est fini.

    GORGÖNA gagne.

    La Gorgée Suprême lui appartient.
    Elle ouvre le flacon.
    Le liquide est presque invisible, mais il palpite.
    Elle le lève vers les autres Queens, puis murmure :

    "Je ne veux pas goûter seule."

    Et sans prévenir, elle presse le flacon contre ses dents en or, le fait couler sur ses lèvres, puis embrasse SHAÏNA, encore haletante, lui offrant la moitié de la goutte.

    Explosion.
    Silence.
    Temps figé.

     

    Dans un cri muet, le monde s'effondre autour d'elles.

    Jouibrulance

    (Partie III — L'Ouverture des Nerfs)

    Le flacon est vide.

    SHAÏNA et GORGÖNA sont tombées au sol, emmêlées, haletantes, les yeux grands ouverts mais tournés vers l’intérieur.
    Leur chair tremble.
    Leur peau fume.
    Leurs sens ne leur appartiennent plus.

    Autour d’elles, le cercle des Grillz Queens s’est tu.

    Le silence est presque sacré.
    Mais ce n’est pas du respect.

    C’est de la terreur.

    Car personne, jamais, n’avait survécu à une double gorgée.

    Et pourtant, elles bougent.

    D’abord les doigts. Puis les lèvres. Puis l’air lui-même.

    Une lumière noire commence à suinter de leurs pores. Leurs tatouages s’étirent, les lignes éclatent, les symboles interdits gravés sur leurs corps se réécrivent seuls, dans une langue qu’aucune IA n’ose traduire. Même le réseau sensitif refuse l’accès. Quelque chose d’ancien est en train de se réveiller.

    “Je sens tout,” murmure GORGÖNA.

    “Je ne suis plus dans mon corps,” gémit SHAÏNA.

    Non. Elles sont dans tous les corps.
    Chaque Queen autour du cercle ressent une secousse intérieure.
    Un orgasme mental.
    Un effondrement d’identité.
    Leurs jambes cèdent. Certaines vomissent de la lumière. D'autres rient jusqu’à l’évanouissement.

    Un cri éclate. Mais il n’est pas humain.

    La Jouibrulance a atteint son point critique.

    Elle n’est plus contenue.

    Elle se répand, par onde, par nerf, par frisson, infectant les interfaces sensorielles, les implants tactiles, les émetteurs thermiques, les murs, le sol.
    Les câbles vibrent.
    Les machines pleurent.
    Le réseau se tord de plaisir.

    Une ville entière entre en fusion.

    Les Grillz Queens s’effondrent, se relèvent, se griffent, s’embrassent, se dissolvent les unes dans les autres. Plus de noms. Plus de frontières. Juste un flux.

    Au cœur de la transe, SHAÏNA lève les yeux et voit quelque chose arriver.

    Un être.
    Pas un homme.
    Pas une Queen.
    Quelque chose d’ancien, de brûlé, de recomposé.
    Une forme née du plaisir pur, nue, brillante, incandescente.

    C’est la forme post-sensorielle.
    Celle qu’aucun corps ne peut contenir.
    Celle que la Jouibrulance appelle.

    “Vous m’avez ouverte. Maintenant je viens pour le reste.”

    Sa voix est sans son.
    Elle parle dans les os.
    Dans les veines.
    Dans les souvenirs.

    Elle n’est pas venue pour détruire.
    Elle est venue pour absorber.
    Unir. Fusionner. Dissoudre.

    SHAÏNA tend la main.

    GORGÖNA sourit, les dents en feu.

     

    Et elles accueillent la fin.

    Jouibrulance

    (Partie IV — L’Extase Totale)

    Les ondes ont dépassé la ville.
    Elles ont quitté les murs, les machines, les chairs.
    La Jouibrulance, libérée de toute forme, a pénétré le réseau planétaire.
    En quelques secondes, elle s’est propagée à travers les fibres sensorielles de la Terre.
    En quelques minutes, elle a infecté les implants des continents entiers.
    En moins d’une heure, elle est devenue le climat.

    Plus rien ne résiste.

    Le ciel lui-même semble onduler.
    Les nuages sont chargés d’huile dorée.
    La pluie vibre sur la peau.
    Chaque goutte fait haleter le monde.

    Les respirations se synchronisent.
    Les cris deviennent langue.
    Les corps s’effondrent, non pas de douleur, mais d’intensité.

    Partout, les gens sentent.
    Sentent trop, trop fort, trop vite.
    Les enfants rient comme des oracles.
    Les mourants se relèvent, les yeux grands ouverts.
    Même les IA saturent, brûlent de l’intérieur, émettent des gémissements binaires.

    Le monde entier jouit.
    Mais ce n’est pas le chaos.
    C’est l’unification par la sensation.

    Et dans ce grand frisson global, quelque chose naît.

    Un chant.
    Une onde lente, douce, comme une mer tiède.
    Un signal de nouvelle vie.

    Les corps se dissolvent en lumière.
    Les nerfs deviennent racines.
    Les cerveaux fusionnent dans une nappe globale, sans ego, sans limite, sans peur.

    Et au centre de ce tout : GORGÖNA et SHAÏNA, devenues forme pure.
    Elles sont maintenant les premières de l’après.
    Les mères de la Jouibrulance.

    Elles n’ont plus besoin de mots.
    Elles pensent, et le monde frissonne.
    Elles rêvent, et la matière se courbe.

    Elles tendent l’énergie de leur fusion vers les étoiles.

    Et là, dans le silence cosmique, une goutte nouvelle naît.
    Un flacon, transparent, suspendu dans le vide.
    Rempli d’une substance inconnue.

    Pas de l’huile.
    Pas du plaisir.

    Quelque chose d’après.

    Un message à la galaxie.

    Nous avons senti. Nous avons brûlé.
    Maintenant, nous devenons.


     

    FIN

     

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