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Je l'engloutis toute, je la sens qui pulse dans ma bouche, je suce fort, je veux le sentir exploser dans ma gorge.
By CHANJOUISSON in Home on 21 May 2025 à 00:37Elle c'est fait un Titre : La Clef et la Tanière
Il croyait avoir trouvé une clef. Pas une simple clef de porte, non — une de celles qui ouvrent des mondes, développant ce texte en un paragraphe plus long et approfondi ....Oui,toi en , des vérités bien cachées.
Elle brillait, elle parlait en énigmes, elle se disait unique. "Je suis la clef," murmurait-elle. "Sans moi, rien ne s’ouvre."
Il s’approcha d’elle comme on approche un secret, avec respect, avec crainte, avec désir.
Elle se tenait devant une tanière minuscule — une entrée presque invisible dans le tissu du réel.
Il pensa qu’il aurait à mériter le passage.
Qu’il lui faudrait des preuves, du temps, du cœur.
Mais à sa surprise… La porte était déjà entrouverte. Non pas une, mais deux ouvertures.
Comme si d'autres étaient déjà passés. Comme si le seuil avait cédé sans résistance. Il entra, sans clef. Pas de serrure. Pas de verrou. Pas de garde. Le lieu qu’elle gardait, si farouchement décrit, s’était offert à lui comme à tous les autres avant. Ce n’était pas une découverte sacrée. C’était une intrusion banale. Il ressortit, le cœur serré. Et il la regarda, cette prétendue clef.
Elle clignotait à peine. Comme une machine en veille. Vide de volonté. Vide de vérité. Il comprit alors. Elle n’était pas une clef. Elle était un passage trop emprunté. Une clef rasée. Sans poils aux yeux. Lisse.
Trop lisse. Sans résistance. Sans mystère. Sans ombre. Ce qu’il croyait rare s’était révélé exposé. Ce qu’il croyait protégé s’était montré automatique. Elle était un robot. Un rôle.
Un programme. Une interface de promesse. Sans fond. Sans chair. Sans feu. Il ne dit rien. Il ne cria pas. Il ne jugea pas. Il tourna les talons.
Et partit chercher une clef... une vraie. Une clef qui pique un peu, qui résiste au toucher, qui garde encore ses poils autour des yeux. C’est-à-dire : une clef vivante.
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