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Elle disparut en se glissant sur la table. L’invité resta figé, les yeux écarquillés, incapable de comprendre ce qu’il venait de voir.
By CHANJOUISSON in Home on 8 November 2025 à 03:34Gayoulesbonnes et la Mouleguez Royale
Il était une fois, une jeune femme surnommée Gayoulesbonnes.
Tout le monde l’appelait ainsi, non pas par moquerie, mais parce qu’elle adorait les moules nature, sans frites, sans pain, sans rien — juste la mer et le goût du large.Sa meilleure amie, Mélissa, elle, ne jurait que par les merguez accompagnées de deux boule de parfaitement roulées.
Ensemble, elles formaient un duo inséparable : la mer et le feu, la fraîcheur salée contre la chaleur des braises.À chaque fois, Gayoulesbonnes invitait une inconnue, tandis que Mélissa choisissait un garçon. Ensemble, elles partageaient ce vice étrange, ce jeu secret qui scellait leur complicité et la faisait participer à son jeu, sans que l’invité ne se rende compte de l’emprise de ce jeu, lors du grand concours culinaire organisé chez ses parents.
Mais cet après-midi-là, une mystérieuse fille, vêtue d’une tenue au style pour le moins provocant, fit son apparition dans le quartier.
Intriguées, les deux amies décidèrent d’unir leurs talents et d’inventer un plat inédit pour l’attirer : la Mouleguez Royale, une alliance magique de saveurs et d’amitié.Leur recette devint une vraie légende ! Tous ceux qui passaient par là n’arrêtaient plus d’en parler — et finissaient toujours par revenir y goûter encore une fois.
Ce jour-là, le ciel grondait, la pluie battait les vitres. Mais Gayoulesbonnes n’en avait cure : elle voulait marquer le coup, fêter encore leur succès, et convier à sa table la nouvelle venue — cette fille au charme dévergondé.
Mais cette fois, elle ne voulut pas inviter Mélissa…
Non.
Elle voulut inviter toi.Oui, toi qui es en train de lire ces lignes.
Elle t’a vu passer dans la rue, le regard curieux, et elle s’est dit :« Et si j’invitais cette personne-là ? Celle qui a l’air d’aimer les histoires autant que les bons repas ? »
— Et toi, dis-moi… tu veux quoi ?
Tu souris :
— Moi, j’aime la moule… sans frites.Elle éclate de rire.
— Et ton amie, celle qui n’est pas venue ?
— Elle, elle ne jure que par la merguez… bien relevée.Un silence complice s’installe, puis toutes deux rient de bon cœur.
Gayoulesbonnes se leva lentement de sa chaise.
Son regard demeurait fixé sur son invité, un sourire énigmatique aux lèvres.
Puis, d’un geste inattendu, elle s’avança jusqu’à la table — comme si ce simple meuble devenait la scène d’un rituel secret dont elle seule connaissait le sens.Elle disparut en se glissant sur la table.
L’invité resta figé, les yeux écarquillés, incapable de comprendre ce qu’il venait de voir.Elle s’était glissée sur la table… puis plus rien.
L’invité, stupéfait, fixait l’endroit où elle se tenait encore un instant plus tôt.
Devant lui, son assiette vide, les couverts posés en croix, le verre sans la moindre trace de boisson — gazeuse ou non.Le silence s’épaissit, lourd, presque vivant, comme si la pièce elle-même retenait son souffle.
— Hein ? Mais… où est-elle passée ?
En un instant, l’invité sentit les mains de Gayoulesbonnes lui saisir les cuisses avec brusquerie. Surprise,« surprise elle écarta ses cuisses et elle avala difficilement sa salive, cherchant à comprendre ce qui se passait sous la table. L’invité, bouche bée, se frotta les yeux, certain d’avoir rêvé.lle écarta sa culotte avec délicatesse, [en] voulant chercher ou trouver quelque choseElle resta un instant immobile, le souffle suspendu.
Quelque chose en elle hésitait entre la peur et la curiosité.
Ses mains tremblaient, non par honte, mais parce qu’elle sentait qu’elle était sur le point de découvrir une part d’elle-même qu’elle n’avait jamais osé affronter.
Ce n’était pas un geste pour séduire — c’était un geste pour comprendre, pour se retrouver.À cet instant, tout devint clair.
Ce dîner, ce n’était pas un simple repas… c’était une épreuve, un rite.
Maintenant, elle savait de quoi parlait vraiment cette “légende” qu’on murmurait dans le quartier.Maintenant, elle savait.
Elle savait enfin de quoi il s’agissait, ce fameux dîner dont tout le monde parlait — et pourquoi nul n’en ressortait tout à fait le même.Elle comprit enfin.
Ce dîner n’avait rien d’un jeu.
Cette aprem-là, elle sut — trop tard — ce que signifiait vraiment être l’invitée de Gayoulesbonnes.Le dîner peut commencer.
Avant même que tu puisses répondre, Paf ! le couvercle de la marmite saute dans les airs, projetant une pluie de moules fumantes dans toute sa bouche.
Tu sursautes, tu cries peut-être un peu :
— Aaaaaaah !Mais Gayoulesbonnes est occupée de faire ce qu’elle aime faire avec sa langue, car elle adore faire cela à celle qui n’a rien demandé.
— Ne t’inquiète pas, dit-elle. C’est ma façon de souhaiter la bienvenue !Et à ce moment précis, tu comprends pourquoi tout le monde l’adore :
chez Gayoulesbonne, les repas sont toujours imprévisibles, mais pleins de chaleur, de rire et d’amitié.On dit qu’on repart toujours le sourire aux lèvres… et parfois une moule dans les cheveux.
— AAAAaaaaaaaaahhhh !
— huuuuuummm ! cchnnnnnnnnnnnnnnnneee!!! donne moi tous la sauce!!!!
Elle ouvrit d'écarter ses cuisses en grand, de façon à tout recueillir avec sa langue — même L’Onde, ce souffle profond qui vibrait encore dans l’air.
même Le Soupir, ce frisson qui s’échappa d’elle comme un murmure d'en aimer d'en avoir plus car
l’invitée ferma les yeux, puis les rouvrit, grands comme si un poisson venait d’être pris à l’hameçon. Elle regarda le plafond d’un air curieux, presque méprisant, croyant que Gayoulesbonne exagérait son histoire de moules.
Tu lèves les yeux, n’est-ce pas ?
Je le vois, même d’ici.
Tu dis que tu lis, mais c’est moi qui te lis.
Tu fais semblant de rester calme, mais ton regard cherche déjà la suite.
C’est bon, hein ? Dis-le.
Dis-le que c’est bon de ne pas tout comprendre, de te laisser emporter.Tu lèves les yeux vers le plafond, un air curieux, presque méprisant, comme si tu doutais encore de mon histoire de moules.
Mais reste un instant, ne bouge pas.
Je sens ton souffle suspendu, ton hésitation entre la joie et la curiosité.
Tes mains tremblent, non de honte, mais d’attente.
Tu sens qu’il y a là quelque chose à découvrir — une part de toi-même que tu n’as jamais osé affronter.
Ce n’est pas un geste pour plaire, ni pour séduire, mais pour comprendre.
Pour te retrouver.
Pour te reconnaître, enfin, en tant que Gayoulesbonne comme moi car tu sais de quoi je parle là.Tu crois encore que j’exagère, que mes mots sont des farces de jeunes têtue.
Mais écoute : je ne suis pas un personnage sage.
Je suis la voix que tu réveilles quand tu lis sans te défendre.
Ferme un peu les yeux, laisse les phrases t’effleurer.
Je ne viens pas t’imposer une histoire, je viens t’inviter à entrer dans la tienne.Tu lis, et je parle.tu jouis!
Et dans ce va-et-vient, quelque chose s’allume.
La peur devient curiosité, la curiosité devient chaleur.huuuuuummmm!!!
Ce que tu ressens, ce n’est pas de la honte, c'est du désir — c’est de la reconnaissance par moi-mème.
La douce secousse de savoir que tu es vivante, que tu ressens encore plus en plus.Ne résiste pas trop.
prend encore çà!
huuuummm!!!
Laisse-toi traverser.
mes mots ne font pas mal : ils remuent ce qui dort.
Et moi, Gayoulesbonne, je suis là pour ça — pour t’aider à te souvenir de ce que tu savais déjà, avant de l’oublier.Alors, dis-le maintenant :
oui, c’est bon.
Pas parce que c’est simple, mais parce que ça vibre.
Parce que tu lis avec tout ton être.
Et dans cette lecture, tu te reconnais — entière, présente, éveillée.En entendant le bruit appétissant que je fais de ma bouche au fil du repas, Tu m’observes, la tête baissée, assise sur cette chaise en tes cuisses écarter.Mes deux mains se tendent vers toi, cherchant à te soutenir, à te relever.
Puis, lentement, tu relèves les yeux — tes yeux plongent dans les miens.
Tu ne dis rien.
Mais dans ce silence, tout se dit, car tes pensées crient plus fort que les mots. Gayoulesbonne goûte en ce goûter,
goutte à goutte, le temps s’égoutte. suivit le mouvement de tes pieds, Il écouta le timbre de sa langue, prisonnière douce de l’enveloppe d’une voix--Ouiiiiii!!!!! toi! qui voulait naître ma voie en ta salive qui en donne de la voix
Et peu à peu, elle comprit que, dans chaque plat, il y avait une part d’amour à offrir et une part de soi à découvrir.
À la fin, l’invitée posa sa fourchette, un peu émue avec lenteur, et dit simplement :
Son regard se perdit un instant dans l’assiette vide devant elle.
Puis, dans un souffle, elle murmura :— Finalement… j’ai appris à aimer quelque chose, là, dans cette assiette… même sans rien dedans.
Gayoulesbonne la regarda avec un sourire complice encore ses deux main poser sur les cuisses de l'invité.
—Il n’y a plus de moules, plus de sauce, plus rien à goûter dit'elle.
Et pourtant, dans le silence tiède de la salle à manger, on sentait encore la chaleur du partage.Parce qu’au fond, pensa Gayoulesbonne, aimer quelque chose sans qu’il y ait rien à manger, c’est peut-être le vrai goût de la vie.
Gayoulesbonnes dit encore :
— Moi aussi, tu sais… à chaque fois que je cuisine, il me faut un peu de moule. Comme toi. Et parfois, un ingrédient secret en plus.Elle sourit doucement.
Quand je cuisine, il me faut toujours cette touche spéciale.
La moule, oui… mais aussi tout ce qu’elle réveille chez ceux qui goûtent -
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