• "Chacun se sert de l’autre, mais on accuse toujours l’autre d’être responsable, comme si on était sa victime."

    Une autre arriva, plus discrète. Elle commençait enfin à respirer, à se sentir libre avec lui. Elle prit peu à peu la place de sa copine. Elle était amoureuse de lui — de ce nom, Jouibrulance, qu’elle aimait tant. À sa copine, elle osa dire que continuer avec lui ne servait à rien, que c’était une perte de temps… et, sans bruit, elle prit sa place.

    Elle et Jouibrulance

    Elle vit encore sous l’empreinte de son amour.
    Elle en tremble, elle en brûle, mais elle ne veut pas le partager.

    Ses amies ont connu les mêmes regards, les mêmes promesses,
    elles ont vécu cette attraction qui blesse autant qu’elle attire.
    Mais elle, non — elle garde son histoire pour elle seule,
    comme un secret trop fort pour être raconté.

    Elle sait pourtant qui il est.
    Jouibrulance : le charmeur, le dragueur, le menteur.
    Manipulateur de cœurs, comédien de sentiments,
    un homme qui collectionne les copines comme d’autres collectionnent les sourires.

    La société lui donne mille noms :
    voleur, voyou, arrogant, beau parleur.
    Mais elle, dans le fond, le voit autrement.
    Elle le voit comme celui qui lui a fait sentir qu’elle existait,
    même si c’était dans le mensonge.

    Alors elle se tait.
    Elle garde cette fièvre pour elle seule,
    parce que dans sa douleur il reste une trace de lumière,
    et cette lumière, elle ne veut pas la partager avec d'autre copines.

     

    Phase de passion et de déni

    Elle se dit qu’elle devrait l’oublier.
    Que c’est fini, qu’il a fait trop de mal, qu’il ne mérite plus rien d’elle.

    Mais il suffit qu’il apparaisse, qu’il dise un mot,
    et tout ce qu’elle avait construit s’effondre d’un souffle.

    Elle se ment à elle-même,
    elle invente des excuses,
    elle dit que ce n’est qu’une habitude, une nostalgie,
    alors qu’au fond, c’est encore de l’amour.

    Quand il la regarde, elle oublie tout ce qu’il est :
    le charmeur, le manipulateur, le menteur.
    Elle ne voit plus que la chaleur,
    cette étincelle qu’elle ne retrouve chez personne d’autre.

    Ses amies essaient de la prévenir,
    elles lui rappellent tout ce qu’il leur a fait.
    Mais elle n’écoute pas.
    Elle préfère croire qu’elle est l’exception,
    qu’elle a vu en lui ce que les autres n’ont pas compris.

    Parfois, seule, elle s’en veut.
    Elle se demande comment un homme peut prendre autant de place,
    comment il peut s’infiltrer dans ses pensées, ses rêves, ses silences.

    Et pourtant, elle continue de l’attendre,
    même quand elle jure le contraire.

    Le déni, c’est son refuge.
    La passion, sa prison.

    Elle vit dans cet entre-deux,
    là où le cœur s’use mais ne renonce pas.

     

    La Fêlure du Cœur

    Un matin
    sans raison,
    elle s’est sentie vide.
    Pas triste — vide.

    Comme si son corps se souvenait encore de lui,
    mais que son amour, elle, commençait à s’en détacher.

    Les messages qu’elle relisait mille fois ne lui faisaient plus le même effet.
    Ses mots, autrefois brûlants, sonnaient creux.

    Elle a compris que l’amour qu’elle ressentait
    n’était plus qu’un écho,
    un reflet d’elle-même qu’il avait su allumer puis abandonner.

    Et c’est là que la fissure est apparue :
    entre ce qu’elle ressentait encore,
    et ce qu’elle savait désormais.

    Il continuait de briller dans ses souvenirs,
    mais sa lumière commençait à l’aveugler moins.

    Ses amies parlaient de lui avec colère,
    elle, maintenant, les écoutait en silence.
    Non plus pour le défendre,
    mais pour comprendre comment elle avait pu y croire autant.

    Chaque vérité qu’elle découvrait lui faisait mal,
    mais la douleur, étrangement, la rendait libre.

    Elle n’était plus une victime,
    elle devenait une témoin.

    Et même si, au fond, une part d’elle voulait encore croire à son retour,
    Une autre arriva, plus discrète. Elle commençait enfin à respirer, à se sentir libre avec lui. Elle prit peu à peu la place de sa copine. Elle était amoureuse de lui — de ce nom, Jouibrulance, qu’elle aimait tant. À sa copine, elle osa dire que continuer avec lui ne servait à rien, que c’était une perte de temps… et, sans bruit, elle prit sa place.

    « On joue tous le même jeu, mais à la fin, c’est toujours l’autre le méchant. »

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