• Au bord d’autre chose...JOUIBRULANCE dit tout sans rien dire de trop. Il garde le mystère, parle du passage, de la limite franchie ou frôlée.

     

     

    Je vous parle à tous les deux.
    À toi, mon amie — celle qui croyait tout savoir.
    Et à toi, celui que j’ai appris à aimer dans le silence que tu laissais derrière toi.

    Je n’ai rien volé.
    Je n’ai fait que suivre ce que tu cachais, ce que tu redoutais.
    Il m’a regardée comme on regarde la vérité qu’on n’ose pas dire.
    Et moi, j’ai compris.
    Ce n’était pas une faute, c’était une évidence.

    Tu vois, je ne cherche plus ton pardon.
    Je garde son nom dans ma bouche comme un secret qu’on ne partage plus.
    Et lui… lui ne dit rien, mais quand il me regarde, je sens encore tout ce que vous aviez détruit revenir à la vie.

     

    « Ce que le miroir savait »

    Elle s’est glissée dans la vie qu’une autre rêvait encore.
    Moi.
    Je me suis glissée dans cette lumière volée, attirée par lui, par son nom, par son souffle — Jouibrulance.

    On disait qu’il n’était rien.
    On riait, surtout elle, mon amie.
    Elle disait qu’il n’avait ni charme, ni amour, ni feu.
    Mais je l’ai vu autrement.
    Je l’ai vu dans le silence, quand les autres avaient détourné les yeux.

    Un soir, je me suis approchée.
    Il m’a regardée comme on regarde une vérité qu’on n’ose pas toucher.
    Et dans ce regard, tout s’est effondré.
    Son souffle, son rire, sa fragilité — tout ce qu’elle appelait faiblesse, moi je l’ai trouvé beau.

    Elle m’avait menti.
    Elle savait.
    Elle avait caché son éclat, son talent, cette façon de rendre les choses simples et brûlantes à la fois.
    Alors oui, je l’ai pris.
    Je l’ai pris et je l’assume.

    Devant le grand miroir, accroché derrière les portraits de ceux qu’on ne regarde plus, j’ai compris :
    je ne l’ai pas volé.
    Je l’ai simplement vu.
    Et le miroir, lui, savait déjà tout —
    ce que je deviendrais,
    ce qu’elle perdrait,
    ce qu’il n’oserait jamais dire.

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