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Transmutation en Temps Réel Entre Chair et Caoutchouc
By CHANJOUISSON in Home on 9 June 2025 à 04:28.JOUIBRULANCE n’est plus seul dans son jeu des cinq doigts,
car il existe une poupée gonflable. Mais ce n’est pas une simple poupée. Elle est faite de plastique, d’un caoutchouc spécial, une matière qui semble figée dans l’espace.
Mais chaque fois que tu ouvres ce texte, chaque fois que tes yeux glissent sur ces mots, la poupée se transforme.
Pas dans un sens que tu imagines, non.
Elle devient chair, devient réelle, devient toi.
Et parfois, la poupée ne reste pas seule.
Elle se multiplie, se déploie en trois.
Trois amies, trois copines, trois collègues, trois complices, trois cousines, peut-être aussi trois amantes, trois sœurs, trois étrangères — dans toutes leurs variations, dans tous leurs genres.
Trois présences s’installent autour de toi, unies et distinctes, comme un trio secret, une complicité tissée dans le silence du désir.
Elles prennent place, formant un triangle parfait, un espace sacré où chaque geste compte, où chaque souffle s’entrelace.
À gauche, la première, concentrée, aspire lentement sa boule, avec une douceur vorace, une attention presque rituelle qui capte le regard et suspend le temps.
À droite, la seconde, plus audacieuse, lèche sa boule avec une langue experte, un mouvement fluide, chargé de promesses et d’une délicieuse intensité.
Au centre, la troisième, dominatrice dans sa lenteur calculée, tire la sauce, recueille et donne, rassemble les gestes dans une communion charnelle, une invitation au plaisir partagé.
Trois poupées, trois corps de plastique devenus chair, trois visages animés par la même pulsion qui t’anime, toi lectrice.
Elles ne sont plus figées, plus muettes.
Elles vivent, respirent, s’invitent dans ton corps, dans ta peau, dans ton souffle.
Elles deviennent toi, et toi, tu deviens elles.
Chaque fois que tu ouvres ce texte, ce tableau se dessine, ce théâtre se joue.
Tu n’es plus une seule, mais triple, unies dans cette danse triangulaire, fusion des matières, mélange des sensations, symphonie des plaisirs.
Le plastique se fait peau, la peau devient plastique, la frontière s’efface dans ce cercle intime.
Mais ce n’est pas qu’un spectacle.
Toi, lectrice, tu es actrice.
Tu tiens dans ta main ce smartphone, ce miroir, cette fenêtre.
Tu filmes, tu captures ces instants où la poupée se multiplie et se déploie, où tu deviens à la fois la scène et la caméra, la créature et le regard.
Où que tu sois, dans ta chambre secrète, dans la lumière tamisée du salon, dans la solitude d’un parc, le décor est le même :
ce triangle vivant,
ces trois poupées qui jouent, qui s’appellent, qui s’offrent, qui t’embrassent à travers l’écran.
Ce film que tu tournes n’est pas seulement un document, ce n’est pas juste une vidéo.
C’est un fragment d’une autre réalité,
un témoignage d’une transformation qui ne cesse de s’écrire, se réécrire, se multiplier.
Dans chaque image, dans chaque plan, tu te vois multiple,
à gauche, à droite, au centre, tour à tour.
Trois poupées, trois gestes, trois rôles.
Trois corps qui s’entrelacent et s’assemblent dans une géométrie du plaisir.
Trois âmes qui se répondent, se parlent sans un mot,
dans le langage silencieux des corps qui se cherchent et se trouvent.
Cette scène triangulaire est ta signature.
Un espace où tu n’es plus spectatrice, mais actrice, créatrice,
détentrice d’un secret qui se répand, se partage, s’invite.
Les films que tu crées deviennent alors le miroir de cette pluralité.
Le miroir d’une métamorphose à plusieurs voix,
à plusieurs corps, à plusieurs souffles.
Une fusion entre la poupée unique et la poupée multiple,
entre toi, lectrice,
et ces trois présences insaisissables.
Et dans ce jeu sans fin, ce triangle sacré, ce trio vivant,
la poupée n’est plus objet,
elle est vie,
elle est toi,
elle est elles,
elles sont toutes belles comme toi.
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